Livres, récits

Le Blocus de Metz
Au jour le jour (20 août 1870 - 27 octobre 1870)
Les Messins racontent, les soldats français et prussiens témoignent
Le Blocus de Metz en direct, au jour le jour, à travers plus de 500 chroniques quotidiennes
inédites tirées de l'extraordinaire collection rassemblée depuis plus de 30 ans par Jean-Claude Jacoby, historien spécialiste du Second Empire et du conflit de 1870.
Le siège, la lente agonie et la chute de Metz vus de l'intérieur.
Témoignages émouvants, éprouvantes descriptions d'une ville effondrée.
Un livre broché de 352 pages. Plus de 250 images et documents.
Paru le 17 septembre 2024 chez Serge Domini éditeur.

« Le crépuscule de l'Armée du Rhin »
En véritable historien, Jacques Bastien a écrit de nombreux ouvrages sur la Guerre de 1870 dont « Le crépuscule de l’Armée du Rhin ». Dans cet ouvrage de 134 pages, richement illustré, il y décrit les causes du conflit, les armées sur le terrain et les différents lieux de combats.
Ainsi la bataille de Colombey-Borny, le 14 août 1870 y est-elle décrite par le menu. Suivies, du 16 au 18 août, des batailles de Mars-la-Tour, Rezonville, Gravelotte, Saint-Privat …
Puis de nombreuses pages sont consacrées aux raisons de la défaite française et à ses conséquences.
Une armée française passive. Des commandants de corps qui attendent des ordres sans prendre non plus d’initiatives. Un maréchal Bazaine étrangement absent qui n’a pas joué son rôle de Commandant en chef en ne donnant pas de consignes aux chefs de corps et en freinant ou stoppant les attaques de ses troupes.
Jugé et condamné à mort pour trahison envers la patrie, sa peine sera commuée en 20 ans de forteresse aux îles de Lérins, en face de Cannes, d’où il s’échappera pour se réfugier en Espagne et finir tristement sa vie.
A sa décharge, il ne fut pas le seul responsable de ce désastre. Napoléon III, ayant déclaré la guerre, en sachant que son armée n’était pas prête face à un adversaire aussi puissant, porte lui-aussi une lourde responsabilité.
Un livre et une analyse passionnants où l’on s’aperçoit que l’Armée française, performante dans les guerres coloniales, n’a pas compris les formes européennes de la guerre, en se coupant des progrès issus de la révolution industrielle.
134 pages au prix de 22 €, plus frais d'envoi.
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Retrouver un combattant de la guerre de 1870 ou de la Commune
L’Allemagne et la France se sont affrontées à trois reprises en l’espace de soixante-dix ans. Parce que ces conflits ont augmenté en intensité, en horreur, en durée et en étendue géographique et que la première des trois a été perdue, la guerre franco-prussienne de 1870-1871 a longtemps été oubliée.
Un ouvrage incontournable pour seulement 12€
Auteur : Jérôme Malhache (éditions Archives et Culture)
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La bataille de Gravelotte, le mardi 16 août 1870
Un épisode vécu par Marie-Joseph Guétré, jeune soldat de 23 ans enrôlé sur le front de l’est, musicien baryton et brancardier durant la guerre 1870 - 1871. Il y écrit : « Nous n’y avons pas assisté, nous avons fait comme les Pompiers de Nanterre qui par un effet du hasard, arrivent toujours trop tard.
Au lieu de partir hier soir à huit heures nous ne sommes partis aujourd’hui qu’à deux heures, de manière que nous sommes arrivés sur le champ de bataille lorsque tout était fini. Le champ de bataille comprend le même terrain que celui où Napoléon 1er, se battit en 1815.
Cette journée a été cruelle pour l’ennemi qui a éprouvé de grandes pertes et qui a reculé de plusieurs kilomètres.
Nos carabiniers de la Garde ont perdu beaucoup de monde, car voulant charger celle des Prussiens, ceux-ci ont ouverts leurs rangs et de l’infanterie masquée par eux les a décimés à bout portant. Il y a eu aussi des régiments ennemis qui ont été presque anéantis.
Notre marche est une énigme pour tout le monde, car depuis le matin le canon grondait et rien ne nous faisait présager, si ce n’est ce bruit, qu’une bataille se livrait à quelque distance de nous.
Pour arriver sur le champ de bataille, une distance de trois à quatre kilomètres nous restaient à parcourir et pour le faire, nous avons mis sept heures ; de manière que partant à deux heures de l’après-midi nous n’arrivions qu’à neuf heures le soir.
Pour nous conduire au lieu indiqué, on nous fit faire de longs détours, ce qui nous esquinta totalement et lorsque nous arrivâmes, l’on aperçut les bombes qui éclataient en l’air et qui produisaient une clarté vive en produisant leur détonation habituelle.
La bataille finissait.
Nous vîmes arriver en chemin beaucoup de nos blessés et particulièrement ceux de la Garde, tant officiers, que des simples soldats.
Nous fûmes jusqu’à onze heures du soir en plein air avant que d’avoir une place assignée et à cette heure, il fallut camper non loin du champ de bataille. Pour faire la soupe, c’était trop tard, aussi à la hâte dressâmes-nous nos tentes pour nous fourrer dessous attendant à manger, le lendemain, pour que l’appétit fût meilleur.
Voir le très beau Musée de la guerre de 1870 et de l'Annexion à Gravelotte (57)

La bataille de Saint Privat, le vendredi 19 août 1870
Un épisode vécu par Marie-Joseph Guétré, jeune soldat de 23 ans enrôlé sur le front de l’est, musicien baryton et brancardier durant la guerre 1870 - 1871. Il y écrit : « Nous nous sommes levés ce matin à cinq heures, ce qui fait que nous avons dormi quelques heures tranquilles, bonheur que nous n’avions pas eu depuis quinze jours au moins, car depuis ce temps nous n’avons pas campé une seule fois.
Ici quelques heures, demain là, et après-demain, ailleurs, voilà quelle a été notre existence.
En disant que nous avons dormi tranquille je me trompe beaucoup car la nuit ne s’est point passée tranquillement, bien au contraire.
Une frayeur inconnue jusqu’alors nous était réservée.
Vers minuit de tout le camp retentissent ces cris : Aux armes, aux armes ! …
Dire ce que j’ai éprouvé de frayeur est impossible ainsi que tous les camarades.
Imagine-toi, Léonie (sa soeur, NDLR), entendre au milieu de la nuit, plusieurs milliers d’hommes crier, croyant que l’ennemi arrive lorsque l’on ne voit ni ne distingue rien, où l’on peut tout-à-fait bien tuer son camarade, où le Français peut égorger le Français et tu auras une petite idée de ce qui se passa cette nuit- là.
Pour moi comme beaucoup d’autres je ne pensais qu’à prendre un fusil et à me défendre bravement.
Au bout d’un quart d’heure le silence se rétablit et chacun se fourra sous sa tente.
Une chose qui ajoutait encore à ce chaos quelque chose de triste, c’était d’entendre peut-être plus de cent clairons sonner je ne sais quelle marche afin de prévenir plus promptement les hommes pour prendre les armes, ce son entendu la nuit en pareille circonstance a quelque chose du glas funèbre. Devine quelles pensées m’agitaient en ce moment.
A deux heures la même chose se renouvela, mais personne n’y prit garde.
C’était ce qu’on appelle de fausses alertes ; une sentinelle probablement ayant jeté un cri, fut la cause de tout ce tumulte.
Dans cette plaine était massée au moins cent et quelque mille hommes, aussi la rumeur fut elle immense au moment où les sentinelles poussaient le cri « Aux armes ».